Clarice Lispector (1920-1977), née en Ukraine dans une famille fuyant les pogroms, est une figure majeure de la littérature brésilienne. Un questionnement sur l’étrangeté du monde cachée sous l’apparente banalité des choses traverse son œuvre singulière et polyphonique. Quand elle publie à l’âge de 23 ans son premier roman, « Près du cœur sauvage » (des femmes-Antoinette Fouque, 1982, 2018), la critique salue la naissance d’une grande écrivaine. Rigoureuse et maîtrisée, incarnée et sensuelle, son écriture fait entendre l’une des voix les plus marquantes du XXe siècle. « La Femme qui a tué les poissons et autres contes » constitue son sixième livre audio au sein de « La Bibliothèque des voix ».
Anouk Aimée, née Françoise Dreyfus, réchappe de justesse à l’extermination nazie. Enfant de la balle, elle joue déjà adolescente et Jacques Prévert lui trouve son nom d’artiste sur un tournage inachevé de Marcel Carné. Égérie de grands réalisateurs italiens, tels Vittorio De Sica et Sergio Leone, elle magnifie « La dolce vita » (1960) et « Huit et demi » (1963) de Federico Fellini aux côtés de Marcello Mastroianni. En 1961, elle est la Lola du film éponyme de Jacques Demy. Puis le Golden Globe 1967 de la meilleure actrice dans un film dramatique lui revient pour « Un homme et une femme » de Claude Lelouch, en duo avec Jean-Louis Trintignant. Revenue de Hollywood, elle le retrouvera au théâtre, passion tardive où elle jouera avec les plus grand·e·s.