Lisez, écoutez, écrivez ! Pocket et Nathan s'associent et proposent " Une œuvre, une voix ", une collection qui engage l'élève dans une lecture active et personnelle.
Ce livre est un formidable appel à la vie et à l'amour d'Emmanuelle Laborit qui se bat pour faire reconnaître l'identité et les droits des trois millions de non-entendants français.
Emmanuelle n'a jamais connu que le silence. Alors, pour s'évader de cette prison, pour clamer son existence, elle s'est mise à crier. Des cris d'oiseau de mer, disaient ses parents. C'est ainsi qu'elle est devenue la Mouette.
À sept ans, Emmanuelle découvre le langage des signes. Le monde intelligible s'ouvre enfin, elle devient une petite fille rieuse et " bavarde ". Puis, aux désarrois de l'adolescence, s'ajoute la révolte devant l'ostracisme social dont sont frappés les sourds. Alors très vite, elle engage la lutte jusqu'à la victoire finale : son triomphe au théâtre dans Les Enfants du silence, son combat pour faire connaître les droits de cinq millions de déficients auditifs.
Née sourde, Emmanuelle Laborit est la petite-fille du scientifique Henri Laborit (1914-1995). Elle n'a connu la langue des signes qu'à l'âge de 7 ans et l'a apprise très vite à sa petite sœur, qui ainsi est devenue très vite sa confidente. Avant la connaissance de la langue des signes française, elle ne parlait pas sauf avec sa mère : elles avaient un langage "ombilical".
Son livre autobiographique Le Cri de la mouette, écrit en 1993, retrace ses souvenirs d'enfance, son adolescence difficile et le début de son parcours d'adulte autonome.
Elle a reçu le Molière de la révélation théâtrale en 1993, pour son rôle dans Les Enfants du Silence, adapté de la pièce américaine du même nom écrite par Mark Medoff : elle est la première comédienne sourde à avoir reçu, en France, une telle récompense. Elle devient aussi l'ambassadrice de la Langue des signes en France (LSF).
Elle est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence.