Nous sommes en 1793, Évariste Gamelin, un jeune peintre parisien, sensible à l'injustice et généreux, devient juré au tribunal révolutionnaire, et va franchir peu à peu, sous le prétexte de protéger la révolution de divers complots, la frontière qui sépare le juste de l'ignoble, le bon de l'exécrable, le légitime du totalitaire. Son amour pour Élodie, la fille de son marchand d'estampes, accentue l'aspect paradoxal de la montée d'une cruauté inspirée par des idées politiques a priori généreuses. L'un des plus beaux romans sur la Révolution française, Les dieux ont soif fut inclus dans la liste du Grand prix des Meilleurs romans du demisiècle, en 1950.