À la mort de sa mère, Rafael se retrouve seul dans les rues de Boston, cette ville qui l’a vu grandir. Une nuit, dans une impasse sans lumière, il rencontre Charles et, avec lui, le monde obscur de la prostitution. Dix ans plus tard, les trottoirs qu’il arpente ont l’éclat des beaux quartiers. Chaque dollar qu’il empoche porte quelques gouttes de son sang, quelques-unes de ces larmes qu’il ne verse jamais. Pourtant, tous les dimanches sans exception, il revient quand même vers Charles.
Un jour de hasard, il croise Caleb, un petit génie de l’aéronautique, élève surdoué du MIT. Rafael plonge alors dans un regard gris qui lui murmure quelques vérités. Petit à petit, un pas après l’autre, d’une lueur vacillante aux lendemains incertains, Rafael se laisse approcher, se laisse émouvoir. Malgré ces portes qui se ferment sur lui, ces chambres où il se perd, il laisse Caleb lui murmurer une autre façon d’aimer.
« ... l’autre est mon espoir. »