Bruxelles, 22 mars 2016

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· Renaissance du livre
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Partie 1 – Journaux de bord de deux victimes des attentats du 22 mars 2016 : Le 22 mars 2016, Tanguy et Sandrine ÃĐtaient, chacun, au mauvais endroit au mauvais moment. Le premier, dÃĻs 7h30, à l'aÃĐroport de Bruxelles National, la seconde dans le mÃĐtro qui roulait, aux alentours de 9h, en direction de la station Maelbeek. Tous deux blessÃĐs dans les attentats qui, à Bruxelles, ont tuÃĐ 33 personnes et en ont atteint des centaines d'autres, ils ont, depuis lors, tout mis en œuvre pour se reconstruire. AprÃĻs avoir guÃĐrir de leurs blessures visibles, ils se sont attaquÃĐs aux autres, si difficiles à panser. Depuis prÃĻs d'un an, leur parcours, sur les plans mÃĐdical, administratif, judiciaire, professionnel, familial et social, est semÃĐ, sinon d'embÃŧches, au moins de questions. Et toutes les rÃĐponses ne leur sont pas donnÃĐes. À travers leurs rÃĐcits de vie croisÃĐs, le lecteur prend toute la mesure de l'imprÃĐparation d'un pays, et de tout un peuple, à l'horreur dont tous se croyaient à l'abri en Belgique.

Partie 2 – Comment passer de la sidÃĐration à la transformation sociale et de l’impuissance à l’action crÃĐatrice : Qu’avons nous appris en quelques mois de ces tragÃĐdies : plus de mÃĐfiance, de rejet et de mesure de sÃĐcuritÃĐ ou plus de conscience, de responsabilitÃĐ et de mesures de solidaritÃĐ ? Avons-nous acceptÃĐ la remise en question courageuse – tant personnelle que collective - des systÃĻmes de pensÃĐe qui crÃĐent chaque jour les structures et le fonctionnement d’une sociÃĐtÃĐ capable de gÃĐnÃĐrer un tel dÃĐfoulement de haine ? La connaissance de soi est un enjeu de santÃĐ publique, si ce n’est pas de sÃĐcuritÃĐ publique. On ne parle plus de dÃĐveloppement ÂŦ personnel Âŧ mais de dÃĐveloppement social durable. Nous n’ÃĐviterons pas les conflits, ni la colÃĻre et la peur qui les gÃĐnÃĻrent. Il s’agit aujourd’hui de faire les apprentissages nÃĐcessaires pour vivre et transformer ces situations en rencontres si pas fÃĐcondes du moins respectueuses. Rien de bisounours : la paix ça s’apprend comme la guerre, les maths ou le foot ! La paix est une discipline qui comme toute discipline demande un choix, de l’engagement, des efforts, de la rigueur et du temps. Des outils trÃĻs pertinents existent, qui sont encore largement ignorÃĐs du public, comme malheureusement de nos dirigeants et de nos mÃĐdias principaux. Et notre capacitÃĐ d’apprentissage est aussi considÃĐrable qu’ignorÃĐe. Nous sommes donc puissants : transformons-nous pour transformer le ÂŦ vivre ensemble Âŧ.




À PROPOS DES AUTEURS




Laurence van Ruymbeke est journaliste au Vif/L'Express, oÃđ elle signe essentiellement des enquÊtes et des portraits. Auparavant, elle a travaillÃĐ pour le quotidien Le Matin et l'agence de presse Belga. MaÃŪtre de confÃĐrences invitÃĐe à l'École de Journalisme de l'UCL depuis 2005, elle a vu plusieurs de ses enquÊtes journalistiques primÃĐes.

Thomas d'Ansembourg a ÃĐtÃĐ juriste, animateur d’une association pour les jeunes dits de la rue et psychothÃĐrapeute. Auteur de plusieurs best-sellers dont Cessez d'Être gentil, soyez vrai (2001) et Du JE au NOUS – L’intÃĐrioritÃĐ citoyenne : le meilleur de soi au service de tous (2008), il vient de sortir en novembre 2016 un ouvrage coÃĐcrit avec l’auteur et historien belge David Van Reybrouck La paix ça s’apprend – GuÃĐrir de la violence et du terrorisme (Actes Sud).

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