MIRANDOLINE, seule. Ah ! si j’avais dû épouser tous ceux qui ont dit vouloir ma main, j’en aurais des maris ! Autant il en descend dans cette auberge, et autant qui s’éprennent de moi, jouent les amoureux transis, et me proposent, tous autant qu’ils sont, de m’épouser séance tenante ! Et voilà pas ce Chevalier, cet ours mal léché, qui me traite si rudement ? C’est bien le premier voyageur venu dans mon auberge qui n’ait pas eu plaisir à traiter avec moi. Je ne dis pas que tous doivent tomber amoureux au premier coup d’œil, non. Mais me mépriser ainsi, voilà qui me met dans une rage noire. (acte I, scène XI) Texte intégral