Carnage propre

Elle sait faire Noémie Kimdall. Même quand un ministre macabre lui demande d'enquêter sur la mort d'une championne olympique partie en beauté.. au propre et au figuré.

Nouvelle présentant les débuts de la flic la plus brillante de France.

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EXTRAIT:
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Dessantos s’arrêta impressionné, le mari était monté d’un ton et ses gémissements maintenant emplissaient la rue. Des voisins, d’ailleurs, commençaient à se mettre à leurs fenêtres. Certains avaient un cornet à l’oreille pour mieux distinguer les subtilités des cris du soprano de la literie. Le regard rêveur, Léopold Dessantos s’exclama : « C’est magnifique ! C’est de l’opéra ! » Kimdall , qui avait pu apprécier les vocalisations du mari adultère plus souvent qu’à son tour, ne put qu’approuver. D’ailleurs malgré la répétition, chaque performance avait quelque chose d’unique dans l’interprétation. Une voix qui vous prenait directement à l'entrejambe et donnait de petits frissons sur la poitrine. Il y eut une pointe plus grave qui résonna comme une cloche de cathédrale.
« Ça, c’est un baryton, » jugea Dessantos.
« Non, c’est la brouette du maquisard.
— Je parlais de l’octave qu’il atteint.
— Oh ! Tu sais, moi... la musique.
— Attends, tu veux dire que tu reconnais la position pratiquée au cri que pousse ce type ?
— Chacun son domaine d’expertise », dit Noémie Kimdall avec aplomb en ouvrant son portable. « Maintenant, voilà la confirmation que je suis vraiment sur cette affaire ».