Romain Gary, nรฉ Roman Kacew ร Vilnius en 1914, est รฉlevรฉ par sa mรจre qui place en lui de grandes espรฉrances, comme il le racontera dans La promesse de lโaube. Pauvre, ยซcosaque un peu tartare mรขtinรฉ de juifยป, il arrive en France ร lโรขge de quatorze ans et sโinstalle avec sa mรจre ร Nice. Aprรจs des รฉtudes de droit, il sโengage dans lโaviation et rejoint le gรฉnรฉral de Gaulle en 1940. Son premier roman, รducation europรฉenne, paraรฎt avec succรจs en 1945 et rรฉvรจle un grand conteur au style rude et poรฉtique. La mรชme annรฉe, il entre au Quai dโOrsay. Grรขce ร son mรฉtier de diplomate, il sรฉjourne ร Sofia, New York, Los Angeles, La Paz. En 1948, il publie Le grand vestiaire, et reรงoit le prix Goncourt en 1956 pour Les racines du ciel. Consul ร Los Angeles, il quitte la diplomatie en 1960, รฉcrit Les oiseaux vont mourir au Pรฉrou (Gloire ร nos illustres pionniers) et รฉpouse lโactrice Jean Seberg en 1963. Il fait paraรฎtre un roman humoristique, Lady L., se lance dans de vastes sagas : La comรฉdie amรฉricaine et Frรจre Ocรฉan, rรฉdige des scรฉnarios et rรฉalise deux films. Peu ร peu les romans de Gary laissent percer son angoisse du dรฉclin et de la vieillesse : Au-delร de cette limite votre ticket nโest plus valable, Clair de femme. Jean Seberg se donne la mort en 1979. En 1980, Romain Gary fait paraรฎtre son dernier roman, Les cerfs-volants, avant de se suicider ร Paris en dรฉcembre. Il laisse un document posthume oรน il rรฉvรจle quโil se dissimulait sous le nom dโรmile Ajar, auteur dโouvrages majeurs : Gros-Cรขlin, La vie devant soi, qui a reรงu le prix Goncourt en 1975, Pseudo et Lโangoisse du roi Salomon.