Le Voyage dans l'Est

Au-delà du calvaire, de l'âpreté des mots, des conversations d'un père à sa fille; un seul mot me vient à l'esprit : Complaisance. Abusé moi-même sexuellement à l'âge de 10ans, jamais je n'ai cédé ni me suis mué dans un silence complice pas même revendiqué que ce qui m'était arrivé devait être "normal" ! Tout de suite j'ai réalisé que ce qu'il m'était arrivé ne l'était pas, j'ai ressenti comme un décalage, un fossé tel un déclic et de suite j'ai porté m'a parole auprès de ma mère qui m'a cru et a perçu mon mal-être, ma gêne, ma culpabilité. J'ai donc du mal à percevoir l'inceste décrit par Christine Angot puisque perdue entre inertie et volonté manifeste que ce dernier perdure; d'où cette forme de complaisance avec le père mais aussi tous les hommes qui ont jonchés son adolescence jusqu'à l'âge adulte. Il n'y a donc pas inceste sinon consentement et complaisance sexuelle ambivalente.