Darian est froid, sûr de lui et habitué à ce que tous lui obéissent sans poser de questions : quoi de plus normal quand on est roi ?
Propulsé très jeune sur le trône de Karanie, petit royaume méditerranéen, il s’est forgé une apparence rigide et ne laisse rien ni personne l’ébranler.
Mais Elsie entre comme une tornade dans sa vie, et tout se retrouve sens dessus dessous.
La jeune étudiante écossaise se moque complètement du titre de souverain de Darian, des convenances et du protocole ; elle n’hésite pas à lui tenir tête et lui dire ce qu’elle pense, ce qui rend le roi complètement dingue. Leurs échanges sont aussi passionnés qu’électriques.
Rien n’est possible entre eux.
Rien, vraiment ?
***
– Embrasse-moi, je lui ordonne.
– Non.
Elle a appuyé ses mains sur le revers de ma veste de smoking ; pour autant, elle ne me repousse pas. Au contraire, elle me nargue de ses grands yeux splendides. Je remonte la main sur l’arrière de sa nuque.
D’habitude, j’aime les cheveux longs chez une femme. Chez elle, j’adore le contact de la peau nue de son cou dans ma paume. Je glisse mes doigts dans ses mèches courtes et approche mes lèvres de sa bouche. Son petit sourire ironique me dit qu’elle s’amuse avec mes nerfs. Furieux, je prends le joli cadeau qui s’offre à moi : je vais à la rencontre de sa langue, joue avec et la mange, comme promis.
Elle grogne sous mes légers coups de dent puis soudain, c’est elle qui prend le contrôle. Elle enfouit ses mains dans mes cheveux blonds et enfourne sa langue tentatrice dans ma propre bouche ! Jamais une femme n’avait essayé de me dominer !
Mon sexe est douloureusement à l’étroit dans mon pantalon noir. Ma main glisse sous sa cuisse, je la lève contre ma jambe pour mieux me frotter à son intimité.
Elle se colle plus à moi, enfin si c’est encore possible, car je sens sa peau à travers le tissu multicolore.
J’ai perdu le contrôle.
Ma main descend sur ses fesses et se glisse dans la poche de son short en jean, ses formes rebondies me font complètement craquer. J’ai une envie dingue de la prendre, là sur les marches.
Au-dessus de nos têtes, une porte claque et des voix résonnent dans le couloir du deuxième étage. Nous bondissons tous les deux loin de l’autre. Inquiète, elle se mord les lèvres.
Non, non, pas ça !
Je m’avance vers elle et passe mon pouce sur sa bouche :
– Ne me tente pas plus, je lui murmure. J’ai une inauguration à faire.
– C’est toi qui m’as sauté dessus ! réplique-t-elle tout bas.
***
Fucking King, d'Ella Lores, histoire intégrale.