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En allant se mettre au vert dans la campagne anglaise, Pippa espère fuir les casseroles qu’elle traîne malgré elle : son foutu ex qui l’a larguée en direct sur un plateau télé, sa mère poule qui n’a de cesse de la couver depuis vingt-quatre ans, et sa tripotée de sœurs sur qui elle ne peut jamais compter.
Alors que l’actrice londonienne vit son pire cauchemar – isolée du reste du monde, les talons aiguilles plantés dans la boue jusqu’au cou –, elle rencontre le British le plus arrogant, le plus égoïste et le plus charming qui soit. Petit problème : ils ne peuvent pas se supporter. Gros problème : Alistair Blackwood lui demande de l’épouser, de tout plaquer et de s’installer dans son manoir d’aristo. Pour de faux, juste pour une sombre histoire d’héritage et d’ego.
Une proposition qu’elle ne va pas pouvoir refuser…
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– Si tu me fais plonger, je plongerai… ajoute-t-il plus bas. Et si je plonge… tu dois plonger aussi.
Je ne comprends ce qui m’attend qu’à la seconde où je croise son regard joueur et son petit sourire provocateur. Les grands bras musclés m’attrapent par la taille. Je me débats déjà, mais trop tard. Je hurle, je ris, je jure, et Alistair me jette dans le lac en riant.
L’eau fraîche me mord la peau avant de s’infiltrer progressivement sous tous mes vêtements. Je remonte à la surface, prête à insulter copieusement mon fiancé, mais il se jette à son tour dans un de ses plongeons parfaits. Je nage jusqu’à lui pour tenter de le couler, de le noyer, mais il m’échappe facilement. Je réalise que j’ai pied en le voyant courir. Il va voir de quoi je suis capable.
Je l’éclabousse tandis qu’il fuit. Je le rattrape alors qu’il rit. Je lui bondis sur le dos et il me fait tournoyer dans les airs. Je m’accroche à sa chemise blanche trempée et je sens qu’elle se déchire sur son torse. Je laisse mes doigts courir sur sa peau, de plus en plus déchaînée, de moins en moins furieuse. Je ne sais plus si je le déteste ou si je le désire.
Dans un grognement viril, Alistair me fait passer d’un seul geste du côté face au côté pile. Mes jambes enroulées autour de ses hanches, mes bras pendus à son cou, mes fringues collées partout sur moi, je sens mes seins se presser contre ses pectoraux. Sans échanger un seul mot, on fait semblant de se battre, comme deux gamins qui n’ont pas trouvé d’autre prétexte pour se toucher. Il me tient sous les fesses, prêt à m’envoyer valser à nouveau dans l’eau. Je m’agrippe à ses épaules, tente de lui résister d’un regard noir. Il me défie du bout des yeux, du bout des lèvres. Et je l’embrasse follement, incapable de résister plus longtemps. Nos bouches humides et fraîches se trouvent et se lient d’une façon si sensuelle qu’elles ont l’air d’avoir fait ça toute leur vie. Nos langues se goûtent et s’adorent. Nos corps se rapprochent encore, s’aimantent, s’épousent, se serrent. Et se décollent quand Alistair bondit en arrière.
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It’s Raining Love ! d’Emma Green, histoire intégrale.