Les parets de Julie se séparent...
"Il y a des papillons dans mon cœur" chante Julie.
Et pourtant, à neuf ans, elle vit une tempête familiale. Aux cris ont succédé les silences : ses parents sont sur le point de se séparer. La vie amoureuse de sa mère vole en éclats, la sienne s'ébauche, doucement : aujourd'hui, Marius lui a touché la main, longtemps.
Découvrez l'histoire de Julie, qui vit les prémisses de sa vie amoureuses, tandis que celle de ses parents vole en éclats.
EXTRAIT
Je me réveille et c’est le grand jour de la sortie. Le ciel est bleu. Il chasse la terrible nouvelle de cette nuit. Comme un sale cauchemar.
Mon père me conduit à l’arrêt du bus. Je le regarde. Sur son menton, il y a des poils de barbe qu’il a oublié de raser. Il a ses petits yeux du matin. C’est toujours mon Papa. Il gare la voiture, coupe le moteur et me dit d’un air gai avec un sourire triste :
— Bonne journée, ma puce. Profites-en bien.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Ce court roman montre bien l'ambiguïté des sentiments de Julie, partagée entre le bonheur et la tristesse. Ce qui en ressort, au final, c'est que tout l'amour ne s'éteint pas avec un divorce, il en reste toujours beaucoup... - La littérature jeunesse de Judith et Sophia
Un très court roman pour les jeunes lecteurs tout en tendresse et en poésie qui aborde l’amour et le désamour. Parce que dans la vie, le pire et le meilleur peuvent parfois frapper à la porte en même temps. Et si Julie doit affronter le divorce de ses parents, le départ de son père et une nouvelle vie faite d’allers-retours entre deux maisons, rien n’empêche son petit cœur d’aimer Marius. La fin d’un amour ne signifie pas la fin de l’amour ! Petit livre sensible, Couleur Amour est un texte vraiment intéressant pour parler aux enfants de la séparation des parents parce qu’il évoque avec justesse les blessures d’enfant et rappelle avec douceur et poésie que la vie continue malgré tout. - Le port de l'Encreuse
À PROPOS DE L'AUTEUR
Emmanuelle Delafraye J'habite au sud de la France, dans une petite maison au pied d'une colline de chênes. Je suis très sensible à la présence des arbres, je ne pourrai pas m'en passer et, pourtant, je n'arrive jamais à me souvenir de leur nom. Je suis institutrice à mi-temps. J'ai la chance de partager avec mes élèves ce que j'aime : la poésie et la littérature, les ateliers d'écriture, les arts plastiques, l'expression corporelle ... Il y a dans la besace de mon cœur deux enfants qui comptent énormément pour moi.
J'aime empoigner la vie à bras le corps, me sentir électrisée par elle, chercher à maîtriser son flux et, en même temps, j'ai un fort grand besoin d'être traversée par les rêves, de dériver, d'être en jachère. J'ai longtemps pris cet aspect de moi comme un travers, une anomalie, voire une anormalité, et puis je me suis faite à moi-même, petit à petit. Publier des livres m'y a aidé. J'ai pris conscience que les personnages nés de mon imaginaire pouvaient, à travers un livre, prendre vie dans l'imaginaire de personnes que je ne connaissais pas et j'ai trouvé ces naissances là très puissantes.
Que dire d'autre ? Dire d'autres contradictions. J'aime les contacts, la découverte de l'autre, les miracles des rencontres et en même temps le besoin d'être seule est en moi un maître très exigeant. Qui peut me commander n'importe où. Là, ce sont mes proches qui s'y sont faits. Je suis aussi un paquet d'émotions, une grenade prête à exploser, je pratique le taï-chi, j'ai beaucoup de mal avec les procédures, j'aime que les choses soient en ordre...