Entre un nouveau-né fourni sans mode d’emploi, une mère azimutée et quelques secrets en passe d’être révélés, la vie de Valentine est devenue un foutoir incroyable.
Surtout qu’Antoine, son boss un peu trop sexy, ne vit que pour son boulot et qu’il attend de Valentine qu’elle en fasse autant…
Il a besoin d’elle ? Qu’à cela ne tienne, elle a besoin de lui, elle aussi ! Alors marché conclu, en échange de l'aide de la jeune femme sur les dossiers brûlants, Antoine se fera passer pour son fiancé et le père de son bébé. À domicile, bien entendu !
Le deal semble parfait !
Quant à leur attirance forte et évidente ? Ils sont capables de gérer. Enfin, normalement…
***
– Suis-je autorisé à t’embrasser ? soufflé-je pour elle seule en plongeant dans son regard.
Sa seule réponse est de soupirer silencieusement en descellant ses lèvres. [...] Elle remonte subrepticement sa jambe et colle son ventre à mon érection. Mes mains dévient vers ses fesses, mais je reprends le contrôle en les stabilisant au creux de ses reins. Nous ne sommes pas seuls, sa mère et sa sœur, ainsi que son fils, sont aux premières loges.
Paradoxe incroyable. Je ne peux que la toucher en leur présence, puisque eux seuls justifient nos baisers. Et en même temps, à cause de cette maudite présence, je dois me contraindre à la pudeur.
J’ai envie de hurler lorsqu’elle me cherche en ondulant discrètement du bassin.
Je la hais.
Par réflexe, j’interromps notre baiser en serrant la mâchoire et en me planquant un instant derrière mes paupières baissées, afin de retrouver un semblant de maîtrise de moi-même.
Antoine, on se calme.
J’inspire lourdement en me fichant éperdument de ses yeux posés sur moi qui n’en loupent pas une miette. Elle laisse échapper un rire en attrapant mes joues pour déposer un dernier baiser sur mes lèvres, fière d’elle, visiblement.
– Effectivement, ça manquait, minaude-t-elle en jouant effrontément de ses charmes. Mais tu sais, il suffit de demander… Après tout, un couple, c’est fait pour ça, non ?
Sa mère laisse échapper un petit rire, au loin, quelque part dans la pièce derrière moi. Et elle se contente de me gratifier d’un regard à mi-chemin entre le défi et la gourmandise.
Ah, tu veux jouer, ma Valentine ? Tu viens de frapper à la mauvaise porte… Je m’adapte à toutes les situations, pour rappel.
Alors on va jouer. Ce qui me convient tout à fait. Si je n’ai qu’une unique journée avec toi, ma belle, elle sera à noter dans les annales.
Autant en profiter avant d’oublier tout ça, car demain je clos définitivement l’épisode Antoine, papa modèle.
Je m’écarte d’elle à mon tour en lui lançant un regard joueur.
OK… Let’s play !
Un boss dans mon chalet, d’Erin Graham, histoire intégrale.