Récemment, j’ai trouvé le courage de m’attaquer à ces journaux et de les relire en entier. Ce que j’ai trouvé ? Un catalogue d’histoires, de leçons que j’avais apprises et oubliées, de poèmes, de prières, de recommandations, de réponses à des questions que je me posais, de questions que je me pose encore, d’affirmations, de doutes, de professions de foi sur ce qui importe vraiment, de théories sur la relativité, et toute une ribambelle de slogans.
J’ai découvert ce qui, dans mon approche de la vie, m’avait donné le plus de satisfaction à l’époque et m’avait guidé. J’ai appelé ça attraper les feux verts. C’est un thème solide.
Donc j’ai pris mes journaux sous le bras et me suis offert un confinement en solitaire dans le désert, où je me suis mis à écrire ce que vous lisez à présent : un album, une trace, une histoire de ma vie jusqu’à ce jour.
Les choses que j’ai vues, rêvées, cherchées, données et reçues.
Les vérités explosives qui ont tellement court-circuité mon espace-temps que je n’ai pu les ignorer.
Les contrats que j’ai passés avec moi-même, que j’honore pour beaucoup, et dont pour la plupart je cherche encore à me rendre digne.
Voilà ce que j’ai vu, et comment – mon ressenti et mes trouvailles, mes moments de classe et de honte. Les grâces, les vérités et les beautés de la brutalité.
Les initiations, les invitations, les calibrages et transitions.
Les « je m’en sors à bon compte », les « je me fais choper », et les « je me mouille en essayant de danser entre les gouttes ».
Les rites de passage.
Ce livre raconte aussi comment choper les feux verts, réaliser que les feux orange et les rouges peuvent changer de couleur aussi.
Ce livre est une lettre d’amour.
À la vie