Hans Christian Andersen, le grand écrivain danois, maître du conte, était né à Odense dans la famille d’un cordonnier et d’une blanchisseuse. Parents pauvres mais braves gens aimants et attentionnés pour leur fils. L’écrivain éprouva lui-même dès l’enfance ce qu’est une vie de privations et de misère. Qui voyait-il en l’héroïne de son conte « La Petite fille aux allumettes » ? Lui-même enfant, ou peut-être bien sa mère chérie Anne-Marie que son beau-père, lorsqu’elle avait six ans, avait envoyée mendier dans les rues gelées ? Sans doute pensait-il aussi à sa grand-mère qui lui avait raconté comment, errant un jour sans avoir où s’abriter, avait frotté des allumettes dans la rue. Cette histoire émouvante ne pouvait naître que chez un écrivain extrêmement sensible et compatissant pour les déshérités. Écrit en 1848, le conte d’Andersen continue d’attiser chez les petits lecteurs une flamme d’amour et d’authentique bienveillance pour autrui.