Homme droit, fidèle en amitié, prompt à défendre la cause des opprimés, Hector Malot fut surnommé « Malot-la-Probité » par la journaliste Séverine. Il fut l'ami de Jules Vallès qu'il soutint dans son exil londonien, lui apportant aide financière et réconfort moral. C'est grâce à lui que le manuscrit Jacques Vingtras, qui devint L'Enfant, fut publié. Soucieux de jouer un rôle dans le siècle, il milita, par le biais de l'écriture romanesque, pour une révision de la loi sur l'internement en hôpital psychiatrique, pour le rétablissement du divorce — supprimé le 8 mai 1816, au début de la Restauration, par la loi Bonald — pour une reconnaissance des droits de l'enfant naturel, pour une amélioration des conditions de travail, en particulier celles des enfants. Républicain modéré, il se montra défenseur des libertés. Extrait : Ces brevets, il ne les exploitait pas lui-même, retenu par sa situation, mais il les cédait à des commerçants, à des spéculateurs que cette situation précisément éblouissait, et qui se laissaient entraîner par l'espoir de produire avec rien quelque chose de valeur, tout comme les dupes des anciens alchimistes espéraient obtenir la transmutation des métaux. Comment n'eussent-ils pas subi le prestige de son nom qu'il savait très habilement faire tambouriner par les journaux ! Ce n'était pas avec un pauvre diable d'inventeur qu'ils traitaient, mais avec un savant dont les titres occupaient une longue suite de lignes dans les annuaires ; ce n'était pas dans un galetas que les signatures s'échangeaient, mais dans une noble maison donnée par l'État, sur la cour de laquelle s'ouvraient les portes d'écuries habitées par quatre chevaux, et de remises abritant trois voitures élégantes dignes du mondain le plus correct.