Toulon, dÊcembre 1992. Il y a Manu, l'homme sans histoires, qu'un groupe d'individus contraint un jour de participer à un casse d'envergure. Pourquoi lui? Parce qu'il est vigile à la Banque de France. On a pris sa femme et son jeune enfant, on lui a passÊ une ceinture d'explosifs à la taille, et le voilà plongÊ dans un monde effrayant, dont il devient sans l'avoir voulu le maillon essentiel: il ouvrira aux truands les portes de la banque. Et puis il y a Marc, le cerveau du hold-up, qui a montÊ l'opÊration mais nourrit depuis le dÊbut le sentiment qu'elle va mal tourner. Il s'obstine pourtant, sans savoir pourquoi, jusqu'au moment oÚ il ne peut plus reculer. Hold-up est le rÊcit d'une machine infernale. Ou comment des hommes et des femmes se trouvent pris dans un engrenage qui finit par les dÊpasser. Dans l'espace confinÊ de la banque, le temps est suspendu, les relations exacerbÊes: chacun des protagonistes cherche à protÊger ses intÊrÃĒts, tout en nouant avec les autres des liens empreints à la fois de respect et de haine. Mais tous les personnages ont beau s'agiter dans leur bocal, le ressort de la tragÊdie est bandÊ et nul ne peut en arrÃĒter le cours. Dans ce tÊmoignage fiction oÚ les regards des deux hÊros, Manu et Marc, sans cesse se croisent et se rÊpondent, Jean-Claude Kella dÊmonte, avec l'habiletÊ du romancier et la prÊcision de l'ancien braqueur, un casse monumental.