J'accuse... ! - Classiques et Patrimoine

· Magnard
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Le pamphlet incontournable de Zola, avec de nombreux compléments historiques et des infographies pour tout comprendre de l’affaire Dreyfus

C’est le 13 janvier 1898 que paraît, en première page du quotidien parisien L’Aurore, une lettre ouverte intitulée « J’accuse... ! » signée d’Émile Zola. Ce texte aux accents pamphlétaires fustige avec force le « crime social » que constitue pour l’auteur « l’abominable affaire Dreyfus », du nom du jeune capitaine français condamné injustement pour haute trahison.

Dénonçant sans détour l’antisémitisme qui gangrène la société française de son temps, Zola livre un écrit qui permet de saisir un tournant historique et littéraire du siècle : il y fait œuvre de journaliste, et s’impose par là même comme un intellectuel qui met pleinement sa plume au service de la justice.

L’appareil pédagogique complet, qui alterne les séances sous l’angle littéraire et historique, permettra de comprendre les enjeux de ce texte essentiel et le contexte de son époque, avec : des infographies pour comprendre l’affaire Dreyfus en un clin d’œil et les portraits de tous les protagonistes de l’affaire.

• 4e : Société, culture et politique dans la France du XIXe siècle (histoire)
• 3e : Dénoncer les travers de la société (français)
• 2de + 1re : La littérature d’idées et la presse (français)
• 1re : La mise en œuvre du projet républicain (1870-1914) (histoire)

Les atouts d’une œuvre commentée avec, en plus, tous les repères pour les élèves :
• Des éléments d’histoire des arts
• Des notes de vocabulaire adaptées
• Des rubriques outils de la langue pratiques
• Des encadrés méthode efficaces
• Un lexique.

著者について

Premier grand écrivain issu de l’immigration, Émile Zola (1840-1902), orphelin à sept ans, rencontre au collège d’Aix-en-Provence le futur peintre Cézanne, puis monte à Paris. Il se passionne pour la littérature romantique, mais échoue au baccalauréat. Il entre, en 1862, comme chef de publicité aux éditions Hachette. Il y rencontre des écrivains célèbres (Lamartine, Michelet, Sainte-Beuve, etc.) et publie des écrits encore marqués par le romantisme, tels les Contes à Ninon (1864). Avec Thérèse Raquin (1867), il s’engage dans le naturalisme qu’il définira en 1880, dans Le Roman expérimental. L’Introduction à l’étude de la médecine expérimentale de Claude Bernard (1865) l’aide à théoriser sa conception littéraire. Ses romans montreront comment les phénomènes humains sont déterminés par l’hérédité et le milieu. Comme Balzac avec La Comédie humaine, il les regroupe sous un titre générique : Les Rougon-Macquart : histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire. Malgré sa création prolifique, Zola ne rencontre qu’un maigre succès. En 1877, il triomphe avec L’Assommoir. Le « maître » a ses disciples (Huysmans, Maupassant, etc.) avec lesquels il compose Les Soirées de Médan. Nana (1880) le fait renouer avec le succès... et le scandale. Les misères des courtisanes choquent autant que celles des ouvriers, d’autant que Zola stigmatise la bourgeoisie. De 1882 à 1884, parallèlement à son œuvre théorique (Le Roman expérimental ; Écrits sur l’art), Zola s’intéresse au petit commerce menacé par le capitalisme avec Pot-Bouille et Au Bonheur des dames. Son ancienne pauvreté, son athéisme, ses idées républicaines et son scientisme lui font concevoir le déterminisme économique comme moteur de l’existence, destructeur des valeurs humaines. En 1885, Germinal révèle le milieu méconnu des mines et semble justifier la révolte des damnés de la terre : Zola est consacré. La Bête humaine (1890), dont l’intrigue rappelle Thérèse Raquin, marque l’apogée des Rougon-Macquart. En vingt-quatre ans, Zola a publié vingt romans, avec plus de 1200 personnages. Cependant, lassé d’une critique qui lui reproche constamment sa noirceur, il envisage de nouveaux romans, proposant des remèdes aux maladies de la société. Dès 1894, Zola projette une trilogie – Les Trois Villes : Lourdes, Rome, Paris – dont le héros passe du séminaire à un athéisme serein et fécond. Mais, quand il apprend, fin 1897, que le capitaine Dreyfus est condamné à la déportation, Zola analyse les minutes du procès et se convainc de son innocence. Sa lettre au président Félix Faure, J’accuse, publiée en janvier 1898 dans L’Aurore, fait basculer l’opinion, mais Zola est condamné à un an de prison. Pourtant la justice triomphe : Dreyfus est gracié (1899), puis réhabilité (1906). Zola envisage une suite aux Trois Villes : Les Quatre Évangiles, mais il meurt asphyxié en septembre 1902. Parmi une foule immense, une délégation de mineurs scande ses obsèques d’un solennel « Germinal » et Anatole France prononce son éloge funèbre. En 1908, les cendres de Zola sont transférées au Panthéon.

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