Après la chute de son père, le fils unique de Napoléon Ier, héritier présomptif de l’Empire qu’on surnomme «l’Aiglon», est éduqué en prince autrichien à la cour des Habsbourg. Autour de lui, au château de Schönbrunn, on conspire pour le ramener en France et le porter sur le trône. Mais le jeune homme, hanté par le souvenir de ses glorieux ancêtres, vacille. Sans nom ni royaume, il mourra avant d’avoir accédé au pouvoir. Créée en 1900, alors que la défaite de Sedan a attisé un certain regain bonapartiste dans la société française, L’Aiglon, grand drame romantique, est un triomphe. L’écriture lyrique de Rostand magnifie l’échec de ce naufragé de l’Histoire, prince déchu dans un monde sur le point de disparaître.