La Coupure

Mon avis: Dès que j'ai vu que Fiona Barton annonçait la sortie d'un nouveau thriller, j'ai foncé. Après le belle découverte, même si perfectible de La Veuve, j'avais hâte de découvrir de quoi il retournait. On découvre donc Emma, Angela et Kate , trois femmes qui sans le savoir vont se trouver reliée par la parution d'un article de journal, tout droit sorti de la colonne faits divers. Le cadavre d'un bébé a été retrouvé sur un chantier. Très vite leurs histoires respectives vont les rapprocher et les confronter , dans un seul but , la découverte de la vérité. Alors qui est ce bébé, qui l'a tué, et pourquoi a-t-il été enterré là ? C'est avec plaisir que l'on retrouve Kate, la journaliste, déjà présente dans la Veuve, qui va utiliser toutes ses ressources psychologiques , sa finesse et son flair , pour faire la lumière dans cette sombre affaire. C'est d'ailleurs un des points positifs de cette auteur. Elle se place du point de vue des victimes, et utilise la déduction et les finesses comportementales, pour résoudre les mystères. Un polar mené tambour battant , par trois femmes qui livrent leurs failles, leurs faiblesses, et soulève un pan de faits de société, dont on retrouve malheureusement trop souvent la trace , où que l'on soit en Europe. Même si le début est laborieux, je me suis très vite retrouvée happée par cette histoire, entraînée par les changements de narratrices rapides, et l'écriture principalement dialoguée . C'est agréable à lire, et on tourne les pages sans prendre conscience du temps qui passe, tant on est bien avec ses personnages égratignés mais attachants. La révélation finale est peu surprenante, on sent venir la résolution mais celle-ci est bien menée, faisant place à l'émotion et à la satisfaction d'un conclusion qui plait, et qui vient clore un deuxième polar plus que réussi. Mon coup de coeur est donc confirmé et je suivrais désormais Fiona Barton avec attention .

Tout d’abord nous retrouvons Kate, journaliste qui avait permis dans le premier roman de Fiona Barton, d’élucider l’énigme de l’enlèvement de Bella. Toujours aussi âpre à la tâche, avec ses méthodes border line, elle va aller où la police ne pense pas aller, se mettre en difficulté pour trouver qui est l’enfant dont on a retrouvé le squelette. La narratrice c’est Emma, pleine de problèmes d’adolescence non résolus, on comprendra pourquoi au fil de ces presque 500 pages que l’on tourne avec avidité. Mais comment l’ADN de la petite victime peut-il correspondre à deux suspectes qui ne se connaissent pas ? Flanquée de son jeune stagiaire, notre journaliste n’hésitera pas à remonter le temps, pour retrouver les potentiels témoins et suspects, avec la bienveillance de la police jusqu’à un certain point … A une centaine de pages de la fin, quand le lecteur tient toutes les ficelles en main, il n’est pas au bout de ses surprises. Un roman noir plus que polar, une noirceur bien britannique, plaisant à lire, qui assène quelques vérités sur le temps qui passe.