La Seconde Guerre mondiale vit près de trois mille navires anglais envoyÊs par le fond. EmbarquÊ sur la Rose des Vents, joli nom pour y vivre lâenfer, Nicholas Monsarrat relate dans La Mer cruelle la longue et vÊridique histoire dâun ocÊan, de deux navires et dâenviron cent cinquante hommes pris dans la plus furieuse des batailles qui fut jamais livrÊe en mer. Il le fait sans emphase mais sans rien Êdulcorer, dÊcrit lâinsoutenable souffrance des Êquipages trempÊs par lâeau salÊe et rÊvèle un univers teintÊ dâhumanitÊ et dâhorreur. Rejet, fascination et dÊgoÃģt sont les maÃŽtres mots pour dÊpeindre ces flots sans Ãĸme, traÃŽtres aux hommes et pourvoyeurs dâorphelins... ÂĢ Le roman le plus juste sur la Seconde Guerre mondiale. Âģ Philippe Lançon. Charlie Hebdo. NÊ à Liverpool en 1910, Nicholas Monsarrat, qui voulait devenir avocat, sâinstalle à Londres avant de se consacrer à la littÊrature et de rÊdiger ses premières nouvelles. Bien que pacifiste, il entre à vingt-neuf ans dans la Royal Naval Volunteer Reserve durant la Seconde Guerre mondiale et il Êcrit, la paix revenue, quelques romans inspirÊs de son expÊrience, comme Le bateau qui mourait de honte et Pirates en dentelle. Nicholas Monsarrat reste surtout connu pour La Mer cruelle, publiÊ en 1951, dont le succès fut retentissant. Il sâest Êteint à Londres en 1979.