Edmondo de Amicis (1846-1908), ancien officier italien, appartient à la premiÃĻre gÃĐnÃĐration post-unitaire. A vingt ans, il a participÃĐ Ã la peu glorieuse bataille de Custozza. L'Italie existe dÃĐjà , et cette troisiÃĻme guerre d'indÃĐpendance, pour aussi dÃĐsastreuse qu'elle ait pu Être sur le plan militaire, verra grÃĒce aux succÃĻs prussiens, le rattachement de la VÃĐnÃĐtie au royaume. En 1870, alors que les troupes pÃĐnÃĻtrent dans une Rome abandonnÃĐe par NapolÃĐon III, c'est dÃĐjà en journaliste et en ÃĐcrivain qu'il tÃĐmoigne de cet achÃĻvement provisoire de l'unitÃĐ italienne. Il met fin l'annÃĐe suivante à sa carriÃĻre de soldat et à sa vocation d'ÃĐcrivain militaire.Sa vÃĐritable voie est ailleurs. Grand voyageur, il se dÃĐcouvre dans le reportage au long cours des dons d'observateur et de tÃĐmoin, ainsi qu'une veine sentimentale dont il usera et abusera dans un livre atypique, le cÃĐlÃĻbre Coeurs, dont les vertus moralisantes feront de son auteur une vraie gloire nationale, mais terniront durablement sa rÃĐputation littÃĐraire, le rangeant fort injustement dans les vieilleries curieuses et un peu ennuyantes.En mourrant à l'ÃĒge de cinquantre-huit ans, il laisse une oeuvre volumineuse dominÃĐe par les reportages, ainsi que les souvenirs et les livres de voyage. Les ÃĐditions Mille et une nuits ont publiÃĐ La Guerre en 2004.