En ce début des années 1980, Margaret Thatcher est Premier ministre du Royaume-Uni et Ronald Reagan président des Etats-Unis. Le cynisme et le fric sont au pouvoir. Le narrateur de Money, money se nomme John Self. Réalisateur de films publicitaires, John est obsédé par l’argent, la bouffe, le tabac, l’alcool, la drogue, le sexe, la pornographie... Il consomme tout : ce qui est illicite et néfaste comme ce qui ne l’est pas. Résultat, à 35 ans, il est obèse, ses dents sont pourries, son corps guère mieux. Il est également ignorant et égoïste. Mais si le personnage est ignoble, il a un atout dans son jeu : le sens de la dérision. Publié en 1984, Money money a consacré Martin Amis comme l’un des meilleurs écrivains britanniques de sa génération.
Martin Amis est né en 1949 à Oxford. Journaliste au Times Literary Supplement, puis responsable du supplément littéraire du New Statesman entre 1977 et 1979, il a ensuite écrit pour The Observer. Romancier sulfureux, passé maître dans l’art de questionner notre morale et les excès de l’Occident, surnommé « l’enfant terrible des lettres anglaises », Martin Amis a été désigné en 2008 par le Times comme étant « l’un des plus grands auteurs britanniques depuis 1945 ». Ses romans Le Dossier Rachel, London Fields et La Zone d’intérêt (Prix du meilleur livre étranger en 2015) ont été adaptés au cinéma. Il est décédé le 19 mai 2023.