Le portrait sensible et contrasté d'une figure majeure de la période révolutionnaire
Fille naturelle du marquis de Pompignan, fameux opposant à Voltaire, Marie Gouze – qui se fait appeler Olympe de Gouges – décide de quitter Montauban pour " monter " à la capitale, où elle devient bientôt lamaîtresse du richissime duc d'Orléans. Elle s'essaie aussi à l'écriture, mais la reconnaissance de ses pièces de théâtre aux accents militants tarde à venir... Au côté de son amie Théroigne de Méricourt et des amazones comme au sein de la Société des amis des Noirs, Olympe s'efforce inlassablement d'éveiller les consciences et de braver les préjugés. En témoigne notamment Zamore et Mirza, pièce favorable à l'abolition de l'esclavage. " La femme, qui a le droit de monter à l'échafaud, devrait aussi avoir celui de monter à la tribune ", prophétise-t-elle dans sa célèbre Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, quelques mois avant d'être à son tour emportée par la guillotine, victime de son audace et de sa détermination à faire triompher ses idées.
Après La Reine de Paris, le roman de Madame Tallien, Michel Peyramaure livre le portrait sensible et contrasté d'une autre figure majeure de la période révolutionnaire – féministe avant l'heure, au rôle et à l'influence longtemps sous-estimés par l'historiographie. La verve, l'ardeur, la farouche résolution de cet " Ange de la paix " sont ici restituées avec un inégalable talent de conteur.