Rien ne prédestinait Louise Labé à devenir la plus grande poétesse de la Renaissance, hormis son talent et sa liberté de penser.
Très tôt, elle apprend le maniement des armes auprès de son frère et l’accompagne, travestie en homme, dans une campagne militaire.
Intelligente et intrépide, la Belle Cordière ne tarde pas à devenir célèbre dans le milieu littéraire lyonnais et le cercle de la Pléiade où elle déchaîne les passions et collectionne les amants. Nombre d’entre eux lui dédieront des vers enflammés : Jean de Vauzelles, Clément Marot, Pontus de Tyard, Olivier de Magny, Pierre Woeriot...
Parfois accusée de sorcellerie, souvent traitée de catin, Louise a surtout vécu libre... Comme nombre de femmes de son époque. Sa véritable faute a été de l’écrire, de donner une voix au désir féminin dans des vers à la sensualité assumée et de revendiquer pour ses soeurs la liberté qu’elle s’est elle-même octroyée.