À l’ouverture des archives en Russie, Natascha Wodin, troublée par ses souvenirs de sa mère qui s’est suicidée à 40 ans, dans son enfance, commence des recherches pour reconstituer son histoire. Sa mère a été déportée au cours de la Seconde Guerre mondiale d’Ukraine en Allemagne dans un camp de travail pour maintenir à flot l’industrie et l’agriculture allemandes et autrichiennes ; elle-même est née dans un camp de personnes déplacées après la guerre, en Allemagne, pays où ses parents sont contraints de rester car ils seraient traités comme des collaborateurs au retour en Ukraine...
Le récit suit le rythme des recherches de l’auteur et leurs difficultés. Il y a les fausses pistes, la lenteur administrative des services concernés en Ukraine et en Russie, les témoins disparus ou survivants (mais qui refusent de parler), ou ceux qui ne savent pas, mais sont prêts à inventer.
Elle croise les informations, vérifie, se déplace et finit par reconstituer non seulement l’histoire de sa mère, mais celle de toute une famille dont les membres l’emmènent de Riga en Italie et en Grèce. Son récit qui couvre un siècle raconte l’histoire d’une famille depuis l’époque tsariste jusqu’aux années 2000.
Une traversée passionnante de l’Union soviétique à travers les biographies de quatre sœurs nées à Marioupol, un grand port de commerce dans le Donetz, où à travers sa prudence de chercheuse, l’auteur nous fait comprendre les tours que nous joue notre mémoire.
« Natascha Wodin a écrit un livre qui est à la fois exceptionnel et classique. » - Süddeutsche Zeitung
« Un document d’une valeur inestimable car il arrache à l’anonymat au moins l’une des nombreuses vies inimaginables jetées à la déchetterie de l’Histoire... Un livre qui ne peut pas nous laisser indifférents. » - El País