La réalité historique, politique et économique complexe dans laquelle s’est développée la certification dans le bassin du Congo pourrait bien être à l’origine de la difficulté à expliquer les problèmes d’attribution et de causalité. Pourtant, les résultats aident à tracer la frontière claire qui existe actuellement entre le bois d’oeuvre certifié et non certifié : le premier provient des UFA qui appliquent non seulement des normes sociales légalement autorisées, mais également celles adoptées volontairement qui sont supérieures et plus efficaces.
l ne faut pas que le FSC et les sociétés certifiées soient complaisantes en se comparant à des UFA non certifiées, qui à l’heure actuelle sont moins bien gérées. En effet, toute la logique de la certification FSC est d’évaluer les gestionnaires forestiers plus responsables avec des normes toujours plus performantes, quelle que soit la qualité de la législation nationale. Mais il ne faut pas non plus oublier que les entreprises avec UFA certifiées dans les pays de l’étude sont chaque jour en concurrence avec des entreprises non certifiées qui produisent les mêmes espèces et vendent sur des marchés similaires, mais avec des investissements beaucoup plus faibles, en particulier pour l’amélioration de leur performance sociale. Dans ce domaine très concurrentiel, et avec les primes limitées obtenues jusqu’ici, les résultats présentés indiquent que la certification dans le bassin du Congo a été en mesure de pousser les entreprises vers un progrès social significatif.