La Rue de la Sardine, à Monterey en Californie, c'est un poÃĻme ; c'est du vacarme, de la puanteur, de la routine, c'est une certaine irisation de la lumiÃĻre, une vibration particuliÃĻre, c'est de la nostalgie, c'est du rÊve. La Rue de la Sardine, c'est le chaos. Chaos de fer, d'ÃĐtain, de rouille, de bouts de bois, de morceaux de pavÃĐs, de ronces, d'herbes folles, de boÃŪtes au rebut, de restaurants, de mauvais lieux, d'ÃĐpiceries bondÃĐes et de laboratoires. Ses habitants, a dit quelqu'un : ce sont des filles, des souteneurs, des joueurs de cartes et des enfants de putains ; ce quelqu'un eÃŧt-il regardÃĐ par l'autre bout de la lorgnette, il eÃŧt pu dire : ce sont des saints, des anges et des martyrs, et ce serait revenu au mÊme.