"[...] Je n'ai jamais rien su de ses activitÃĐs qui, officiellement, ÃĐtaient d'ordre culturel. Je m'ÃĐtonne aujourd'hui de ne pas lui avoir posÃĐ plus de questions. Je ne saurai jamais non plus ce que j'ai ÃĐtÃĐ pour lui. Son dÃĐsir de moi est la seule chose dont je sois assurÃĐe. C'ÃĐtait, dans tous les sens du terme, l'amant de l'ombre. [...] J'ai conscience de publier ce journal en raison d'une sorte de prescription intÃĐrieure, sans souci de ce que lui, S., ÃĐprouvera. à bon droit, il pourra estimer qu'il s'agit d'un abus de pouvoir littÃĐraire, voire d'une trahison. Je conçois qu'il se dÃĐfende par le rire ou le mÃĐpris, "je ne la voyais que pour tirer mon coup". Je prÃĐfÃĐrerais qu'il accepte, mÊme s'il ne le comprend pas, d'avoir ÃĐtÃĐ durant des mois, à son insu, ce principe, merveilleux et terrifiant, de dÃĐsir, de mort et d'ÃĐcriture." Annie Ernaux
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