Quand une sÅur veut venger son frÃĻre sacrifiÃĐ sur lâautel de la rentabilitÃĐ...
[...] Ses souliers vernis couinent sur les tomettes. Il rajuste machinalement son nÅud de cravate. Il se trouve empruntÃĐ. Il se sent mal à lâaise depuis quâil est entrÃĐ dans la salle du restaurant perdu sur la lande au bord de la mer. La cliente solitaire et blonde assise à cÃītÃĐ de la cheminÃĐe sans consommation devant elle lâa saluÃĐ dâun hochement de tÊte. Il a rÃĐpondu de mÊme, avant dâaller sâasseoir prÃĻs de la fenÊtre aux rideaux jaunis. Le silence sâest ÃĐtabli. A durÃĐ. Il sâen est accommodÃĐ, nâÃĐtant pas liant de nature. La situation vire à lâÃĐtrange, mais un coup de tÃĐlÃĐphone remettra vite les choses en ordre. Sauf que la porte au fond, aprÃĻs le bar, est fermÃĐe à clÃĐ.
Il dit :
â Merde !
Le mot juste, le sens du dÃĐtail et de lâambiance, un regard aigu sur la sociÃĐtÃĐ et les hommes. Deux textes noirs dâOppel, courts et percutants. Glaçants de noircitude...
NÃĐ Ã Paris en 1957, Jean-Hugues Oppel commence sa carriÃĻre dans le cinÃĐma en tant qu'assistant camÃĐra, et collabore notamment avec Ariel Zeitoun, Bertrand Tavernier et Roman Polanski. Il publie son premier polar dans la SÃĐrie noire de Gallimard en 1983 : Cabine et Gunn. Suivront, notamment, Barjot (1987), Zaune (1991) ; chez Rivages/Noir : Ambernave (1995, Grand Prix de LittÃĐrature policiÃĻre), TÃĐnÃĻbre (1998, Prix Sang d'encre)...