à Los Angeles, tandis que l'AmÃĐrique s'apprÊte à ÃĐlire un nouveau prÃĐsident, Laura, en proie à une rÃĐsignation qui semble insurmontable, et Samuel, dÃĐvastÃĐ par la mort de son fils, vacillent au bord du prÃĐcipice, insensibles à l'effervescence de leur pays. Ils ne se connaissent pas. Leurs destins vont se croiser. Pourront-ils se sauver l'un l'autre ?
L'action se dÃĐroule le 4 novembre 2008, date de l'ÃĐlection de Barack Obama. A Los Angeles comme partout ailleurs, c'est une journÃĐe d'exaltation, d'espoir de renouveau et d'attente fiÃĐvreuse. Mais tandis que l'AmÃĐrique semble retenir son souffle, impatiente de connaÃŪtre l'issue de ce jour historique, pour Laura et Samuel, cette journÃĐe sera la plus longue et la plus terrible de leur vie. Car aujourd'hui Samuel doit se rendre aux funÃĐrailles de Paul, son fils de dix-sept ans qui vient de se suicider. Laura, femme seule de quarante-cinq ans, serveuse dans une cafÃĐtÃĐria, a dÃĐcidÃĐ, quant à elle, de se donner la mort le soir venu.
Pour chacun d'eux, l'enjeu sera le mÊme : comment ÃĐchapper au dÃĐroulement implacable de cette journÃĐe ? Samuel pourra-t-il surmonter son chagrin, ne serait-ce que le temps de la cÃĐrÃĐmonie ? A-t-il mÊme le droit de survivre à l'absence de celui qui n'aurait jamais dÃŧ partir avant lui ? Et quel sens donner au geste de son fils, un geste d'autant plus rÃĐvoltant qu'il est inexpliquÃĐ ? Laura, elle, a mÃŧrement rÃĐflÃĐchi son choix. Personne ne la regrettera, ni son fils indiffÃĐrent ni son ex-mari qui, lui, a su refaire sa vie. Cette derniÃĻre journÃĐe aura-t-elle un goÃŧt moins fade que toutes celles qu'elle vient de laisser derriÃĻre elle ? Un goÃŧt d'exceptionnel qui pourrait la faire changer d'avis ? Samuel et Laura ne se connaissent pas encore. Pourtant ils ont dÃĐjà beaucoup en commun. Ils vont d'ailleurs se rencontrer... au crÃĐpuscule.
Roman de la mÃĐlancolie moderne, Une bonne raison de se tuer explore le sentiment de vide dans lequel nous plonge la sociÃĐtÃĐ contemporaine. Pour dÃĐcrire cette solitude, ces liens de plus en plus distendus entre les individus, Philippe Besson porte une attention soutenue à ces gestes machinaux qui forment un quotidien insipide, souvent inepte. En s'attardant sur une mÊme et unique journÃĐe, il amplifie chaque dÃĐtail, comme grossi à la loupe, et placÃĐ sous une lumiÃĻre crue. Car, au fond, le lent ÃĐcoulement du temps est tout ce qui reste aux personnages bouleversants de ce roman. Hommage au film d'Ettore Scola, Une journÃĐe particuliÃĻre, auquel il fait ÃĐcho, ce livre ÃĐvoque en toile de fond une AmÃĐrique malade, mais son constat est bien plus vaste encore : le dÃĐsespoir est, de toutes les menaces, la plus redoutable.
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