En 1534, dans l’Allemagne de la Réforme, le jeune Ruprecht rentre dans son pays natal. Dans une auberge, il est attiré par les cris d’une mystérieuse jeune femme, Renata...Commence une aventure passionnelle et spirituelle qui s’achèvera une année plus tard sur le tableau de la mort du grand philosophe et alchimiste allemand Agrippa von Nettelsheim et le suicide de son grand chien noir habité par le démon.Avant de regagner l’Amérique, Ruprecht rédige la chronique horrifique qu’il vient de vivre : il y relate comment le diable apparut à Renata sous les traits d’un ange de lumière, la séduisit et la perdit. L’univers reconstruit par l’écrivain russe « le plus cultivé de son temps » n’est pas seulement une somme historique, c’est aussi un magnifique roman d’amour violent et fatal, digne du théâtre élisabéthain.L’Ange de feu évoque tout à la fois Melmoth de Maturin, À rebours de Huysmans, Le Maître et Marguerite de Boulgakov, mais aussi et surtout L’Œuvre au noir de Yourcenar.Valeri Brioussov (1873-1924), le chef de la première école symboliste russe, le poète concis et fort « aux vers d’acier » selon la formule d’Alexandre Blok, était également dramaturge, traducteur, critique littéraire et historien de la littérature. Il livre avec L’Ange de feu son chef-d’œuvre de romancier.