Né dans l'État de Lu (actuelle province du Shandong), Confucius aurait vécu à une période où les empereurs de la dynastie des Zhou avaient perdu leur autorité sur l'ensemble du pays. Du personnage historique, on sait seulement qu'il est issu d'une famille noble déchue - ses ancêtres auraient appartenu à la maison ducale de l'État des Song. Après une jeunesse passée dans la pauvreté, Confucius occupe de hautes charges dans le gouvernement de l'État de Lu, comme ministre de la Justice et comme ministre intérimaire. Il s'illustre par la médiation qu'il entreprend au moment où le prince de Lu entre en guerre avec le prince de Qi. Malheureusement, sa vie politique sera brève. Vers 496 avant J.-C., il doit s'exiler, par suite d'une intrigue politique. Il voyage alors d'un État à l'autre, espérant réaliser son idéal de réforme politique et sociale. Après treize années d'exil, il rentre dans l'État de Lu et y meurt peu après. La petite cité de Qufu, où il serait inhumé, est redevenue un haut lieu de pèlerinage. En réalité, Confucius connaît le sort des intellectuels de l'époque - celle des « cent écoles » philosophiques -, se déplaçant de principauté en principauté pour proposer, sans réussite durable, ses services de conseiller à différents seigneurs. Mais aucun d'entre eux ne mettra réellement en pratique ses idées. Son enseignement, en revanche, se propagera grâce à de nombreux disciples, qui compileront, après la mort du Maître, un recueil de ses préceptes : le Lunyu (« Entretiens »). La tradition veut qu'il ait classé et arrangé les Classiques qui existaient de son vivant. Il est en revanche très improbable qu'il ait pris part à leur rédaction.
Sun Tzu ou Sun Zi ou Souen Tseu (signifie "maître Sun") de son vrai nom Sun Wu (signifiant "militaire", "martial"), est un général chinois du Ve siècle av. J.-C. Il est surtout célèbre en tant qu'auteur de l'ouvrage de stratégie militaire le plus ancien connu : L'Art de la guerre. L'idée principale de son oeuvre est que l'objectif de la guerre est de contraindre l'ennemi à abandonner la lutte, y compris sans combat, grâce à la ruse, l'espionnage et une grande mobilité : il s'agit donc de s'adapter à la stratégie de l'adversaire, pour s'assurer la victoire à moindre coût (humain, matériel). Les idées de L'Art de la guerre ont été reprises et adaptées par différents auteurs pour la stratégie et notamment la stratégie d'entreprise. Si "L'Art de la guerre" fait autorité, la vie de son auteur est pourtant un mystère et consiste surtout en hypothèses. La première considère que Sun Zi n'a jamais existé : c'est un mythe qui aurait pris naissance vers la fin des Printemps et des Automnes, prenant de l'ampleur par la suite. Une deuxième hypothèse voit en Sun Zi un autre personnage des Royaumes combattants : Sun Bin (le contenu et la forme de L'Art de la guerre le rendraient postérieur aux Printemps et Automnes). Une dernière hypothèse considère que Sun Zi a bel et bien existé et qu'il était originaire de Qi dont il aurait fui les troubles pour se réfugier à Wu.
Séraphin Couvreur, né le 14 janvier 1835 à Varennes dans la Somme (France) et décédé le 19 novembre 1919 à Xianxian en Chine est un prêtre jésuite français, missionnaire en Chine de 1870 à 1919. Lexicographe et sinologue de renom, il a rédigé (ou traduit) en français et en latin une quinzaine d'ouvrages dont cinq dictionnaires.
Zhu Xi (1130 - 1200) est un lettré de la dynastie Song du Sud qui devient l'un des plus importants néoconfucianistes en Chine. À ce titre, il est considéré comme l'un des Douze Philosophes, aux côtés de philosophes contemporains de Confucius. Zhu Xi et ses étudiants codifient ce qui est aujourd'hui considéré comme le canon confucianiste des Classiques chinois : les Quatre Livres, composés des Entretiens : - de Confucius - du Mencius - de la Grande Étude - de l'Invariable Milieu et les Cinq Classiques : - le Classique des vers - le Classique des documents - le Classique des mutations ou Yi Jing - le Livre des rites - les Annales des Printemps et des Automnes Zhu Xi écrit de nombreux commentaires de ces classiques. Ces ouvrages ne sont pas reconnus et diffusés durant la vie de leur auteur. Cependant, ils deviennent par la suite des commentaires reconnus et incontournables des classiques confucianistes et dominent la pensée chinoise jusqu'à l'abolition des examens en 1905. Son influence s'exerce également sur le néoconfucianisme japonais et coréen.