Les Noirs étaient tous sans exception des hommes beaux et bien bâtis. On distinguait les officiers à la magnificence et à l’éclat de leur uniforme. Plusieurs équipements étaient si incrustés d’or, de platine, d’argent et de pierres précieuses qu’on voyait à peine le cuir.
Celui du commandant était un bloc de diamants dont l’éclat se trouvait encore accentué par le contraste qu’il formait avec sa peau d’un noir d’ébène. L’ensemble du spectacle était enchanteur : la beauté des hommes, la splendeur barbare de leurs vêtements, le bois de skeel luisant du pont, le magnifique sorapus marbré des cabines, incrusté de joyaux inestimables et de métaux précieux dessinant un motif merveilleux et compliqué, l’or bruni de la lisse, le métal poli des fusils.
On nous conduisit, Phaidor et moi, dans la cale où, après nous avoir encore plus solidement attachés, on nous jeta dans une petite cabine pourvue d’un seul hublot. Notre escorte nous quitta alors après avoir verrouillé la porte...